Le voyage qui va de la plantation d’une graine de marijuana à la dégustation de ses bourgeons est passionnant. Après des mois de soins et d’anticipation, l’étape de la récolte est cruciale pour s’assurer que tout votre travail acharné porte ses fruits. Bien que la tâche puisse sembler simple, il existe des techniques spécifiques et des considérations de temps qui peuvent affecter de manière significative la qualité et la quantité de votre récolte.
Comprendre les bases de la récolte du cannabis
La récolte de marijuana ne consiste pas seulement à couper les plantes. Il y a des étapes précises à suivre pour obtenir des résultats optimaux. Il s’agit notamment de choisir entre la coupe humide ou sèche et de comprendre l’importance du rinçage de vos plantes avant la récolte.
Le rinçage consiste à donner à vos plantes de l’eau pure, exempte de nutriments, une semaine avant la date prévue pour la récolte. Cela permet d’éliminer tous les produits chimiques résiduels dans la plante et d’améliorer la pureté et la saveur des bourgeons.
Coupe humide ou coupe à sec : Quelle est la différence ?
Dans le cas du wet trimming, la plante est coupée et les bourgeons sont immédiatement taillés avant d’être séchés. Le dry trimming, quant à lui, consiste à suspendre la plante entière pour la faire sécher, puis à la tronçonner et à la tailler une fois qu’elle est complètement sèche.
Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. La coupe humide peut être plus rapide car vous manipulez des bourgeons frais, mais elle est aussi plus salissante. La coupe à sec permet un séchage plus contrôlé mais prend plus de temps, ce qui nécessite plus d’espace pour les plantes suspendues.
Préparation de l’équipement et découpage en morceaux
Une fois que vous avez choisi votre technique de coupe, préparez votre équipement. Ciseaux, gants, supports de séchage et conteneurs de stockage doivent être prêts pour que vous puissiez passer de la coupe au séchage sans retard.
Le choix du moment est crucial : vous ne voulez pas que les plantes récoltées soient exposées trop longtemps aux éléments défavorables. La préparation vous permettra de gagner du temps et de préserver l’intégrité de votre récolte.
Déchiffrer les signaux des trichomes
L’une des meilleures façons de déterminer si vos plants de marijuana sont prêts à être récoltés est d’examiner les trichomes. Ces minuscules structures cristallines sur les bourgeons vous indiquent tout ce que vous devez savoir sur la maturité.
Les trichomes commencent par être clairs, deviennent blancs laiteux lorsqu’ils contiennent le maximum de THC, et deviennent ambrés lorsque le THC se dégrade en CBN, qui a un effet plus sédatif. La plupart des cultivateurs cherchent à obtenir un mélange équilibré de trichomes laiteux et ambrés pour un effet équilibré.
Optimiser les récoltes en plein air
La culture de marijuana en extérieur s’accompagne d’un ensemble unique de défis et d’opportunités. Il est essentiel de prendre en compte des variables telles que les conditions météorologiques, les types de variétés et la situation géographique.
Facteurs influençant le moment de la récolte en plein air
Les souches originaires de l’équateur, souvent des sativas, nécessitent des périodes de croissance plus longues que les indicas, qui ont tendance à achever leur cycle plus tôt en raison de leur plus grande résistance aux climats rigoureux.
Le meilleur moment pour récolter les plantes d’extérieur est généralement tôt le matin, avant l’exposition à la lumière intense du soleil, ou tard le soir, après la chute des températures. Le suivi des prévisions météorologiques permet d’éviter les précipitations de dernière minute, notamment en cas de vague de froid ou d’orage inattendus.
Faire face aux récoltes pluvieuses et aux températures extrêmes
Une pluie légère ne ruinera pas votre récolte, mais des conditions humides persistantes peuvent entraîner la formation de moisissures. Dans ce cas, il vaut mieux récolter tôt plutôt que de risquer de perdre toute la récolte. Parfois, l’improvisation avec des bâches et des piquets peut aider à protéger vos plantes, en veillant à ce qu’elles reçoivent la lumière du soleil et la circulation de l’air nécessaires une fois que le temps s’éclaircit.
Les plantes en pot peuvent être plus vulnérables aux dommages causés par le gel que celles qui sont enracinées directement dans le sol. Déplacer les pots peut s’avérer fastidieux, mais les mettre à l’abri lorsque c’est nécessaire pourrait sauver votre précieuse récolte.
La culture en intérieur
La culture en intérieur permet de mieux contrôler les conditions, mais exige une attention particulière à chaque étape, de la plantation à la récolte. Il faut généralement 7 à 9 semaines pour atteindre le premier stade de floraison avant de songer à la période de récolte.
Gestion de plusieurs cycles de récolte
Les installations en intérieur permettent des récoltes multiples tout au long de l’année. En fonction du rendement souhaité et de l’investissement énergétique, vous pouvez vous concentrer sur des récoltes moins nombreuses mais plus importantes ou sur de nombreuses récoltes plus petites au cours du cycle annuel.
Les graines Autoflower sont pratiques pour faire des récoltes supplémentaires car ces plantes terminent leur cycle de vie plus rapidement, ce qui permet de gagner plusieurs semaines sur les durées de culture traditionnelles.
Utilisation efficace de l’espace
Si l’optimisation du rendement est votre priorité, l’adoption de stratégies telles que les méthodes Sea of Green (SOG) ou Screen of Green (ScrOG) peut s’avérer très efficace. Ces techniques optimisent l’exposition à la lumière et encouragent la propagation horizontale des plantes, ce qui se traduit par une production de bourgeons plus dense.
N’oubliez pas que des récoltes plus fréquentes impliquent un nettoyage et un entretien plus réguliers de votre zone de culture afin de prévenir les parasites et les maladies.
L’art du séchage et de la maturation
Après la coupe et l’élagage, l’étape suivante est le séchage et le curage de vos bourgeons de marijuana. Un séchage adéquat préserve la puissance et la saveur de votre cannabis, tandis que le séchage améliore encore ces qualités.
Le séchage complet des bourgeons peut prendre de quelques jours à deux semaines. Une fois secs, les conserver dans des récipients hermétiques pendant quelques semaines ou quelques mois – en les ouvrant de temps en temps pour laisser entrer l’air frais – permettra aux arômes de mûrir et de réduire l’âpreté du tabac lorsqu’il sera fumé.
Les meilleures pratiques pour un résultat optimal
Il est impératif de maintenir un environnement stable avec une bonne circulation de l’air, des niveaux d’humidité modérés et des températures constantes pendant la phase de séchage. Évitez la lumière directe du soleil sur vos bourgeons en cours de séchage, car elle peut dégrader le THC.
Un produit bien séché n’a pas seulement un meilleur goût, il se conserve aussi plus longtemps sans perdre de sa puissance, ce qui fait que toute la saison de culture en vaut la peine.